Le Liban saisit le Conseil de sécurité de l’ONU après la mort de plusieurs journalistes
Le ministère libanais des Affaires étrangères a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies au sujet de la récente attaque des forces armées israéliennes contre la localité de Hasbaïa, dans le sud du pays, qui a entraîné la mort de trois journalistes. Le ministère l’a déclaré dans un communiqué, dont le contenu a été cité par l’Agence nationale de l’information libanaise.
« Le ciblage répété des médias par Israël constitue un grave crime de guerre, [le ministère] appelle à responsabiliser et à sanctionner Israël, étant donné que de telles actions sapent les fondements d’une presse libre et constituent des tentatives d’intimidation de ceux qui couvrent l’agression israélienne contre le Liban », indique la déclaration.
Le ministère libanais des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à « prendre des mesures efficaces » pour « mettre fin à l’agression israélienne contre le Liban et son peuple, y compris les civils, les journalistes et les secouristes ».
Le 25 octobre, l’Agence nationale de l’information libanaise, se référant au ministère de la Santé de la République, a annoncé la mort de trois journalistes à la suite d’une attaque israélienne contre la localité de Hasbaïa. Selon l’agence, trois autres employés des médias ont été blessés. La chaîne de télévision Al Mayadeen a confirmé la mort d’un correspondant et d’un opérateur lors d’une frappe aérienne israélienne dans le sud du Liban. Un photographe de la chaîne Al Manar aurait également été tué.
Le 23 septembre, Israël a lancé l’opération Flèches du nord contre les formations du Hezbollah au Liban, dans le cadre de laquelle il effectue des frappes massives contre les installations militaires du mouvement. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth, le 27 septembre. Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, l’armée israélienne a annoncé le lancement d’une opération terrestre dans les zones frontalières du Sud-Liban.
TASS