Affaire Financement libyen: le fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, enfonce Nicolas Sarkozy

Affaire Financement libyen: le fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, enfonce Nicolas Sarkozy
Spread the love

Alors que l’ex-président français Nicolas Sarkozy, est dans la tourmente dans l’affaire de financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, le fils du feu ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam Kadhafi, est sorti de son silence pour réitérer ses accusations contre Sarkozy et soutenir l’existence de ce financement.

Après ses sorties en 2018 et 2020, où il avait déjà abordé le sujet lors d’une interview sur Euronews, où il soutenait avoir des preuves du financement de la campagne de Sarkozy par son père en 2007, Saïf al-Islam Kadhafi, revient à la charge plusieurs années plus tard, pour réitérer ses accusations. Dans un échange avec RFI, Saïf al-Islam a fourni des détails supplémentaires sur l’affaire qui secoue la politique française depuis des années.

L’échange avec RFI a eu lieu via intermédiaire et il a rédigé un message de deux pages, dans lequel il assure que l’ex-Président français Nicolas Sarkozy avait bel et bien bénéficié des largesses financières de son père pour sa campagne de 2007. Cette révélation importante intervient dans un contexte où Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus sont jugés pour leur rôle dans l’affaire du financement libyen.

Dans le document transmis à RFI, Saïf al-Islam Kadhafi revient également sur la partition qu’il affirme avoir personnellement jouée dans le financement libyen. Selon lui, « Sarkozy a reçu 2,5 millions de dollars de la Libye pour financer sa campagne électorale » lors de sa campagne électorale de 2007, somme en contrepartie de laquelle, Nicolas Sarkozy devait « conclure des accords et réaliser des projets en faveur de la Libye ».

Une seconde somme de 2,5 millions de dollars, également en espèces, a selon lui été remise au clan Sarkozy. Saïf al-Islam Kadhafi ne précise pas quand mais affirme qu’en contrepartie les autorités libyennes attendaient de Nicolas Sarkozy qu’il mette un terme à l’affaire de l’attentat contre le DC10 d’UTA qui a fait 170 morts dont 54 français en 1989. Elles souhaitaient également que les noms de six Libyens impliqués dans cet attentat soient retirés de la notice d’Interpol, dont celui d’Abdallah Senoussi, le chef des services secrets libyens et beau-frère de Kadhafi, rapporte RFI.

Ce n’est pas la première fois que Saïf al-Islam Kadhafi abordait la question. Pour la première fois, il a évoqué cela en 2018 sur Euronews, soutenant avoir des preuves du financement et avoir été même témoin. En 2020, lors d’un appel téléphonique avec Zineb ben Zita, journaliste d’Africanews-Euronews, Saïf al-Islam Kadhafi déclarait alors, que « si la justice s’est enfin saisie de l’affaire, c’est parce que nous avons donné des preuves. Et je précise que j’ai encore des preuves solides contre Sarkozy ». « J’ai moi-même été témoin de la livraison de la première tranche d’argent à Claude Guéant à Tripoli », déclare le fils du « Guide ».

Dans cette conversation, Saïf al-Islam Kadhafi regrette de ne pas avoir été entendu comme témoin par la justice française, tout comme Abdallah Snoussi, l’ex-directeur du renseignement libyen, qui « détient encore un enregistrement de la première réunion entre Sarkozy et Kadhafi à Tripoli avant la campagne présidentielle », promet-il.

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *