Les présidents les plus « sérieux » d’Afrique de l’Ouest : regard sur ces leaders imperturbables de la région

L’Afrique de l’Ouest est un carrefour de diversité culturelle, économique et politique. Ces dernières années, certains leaders ont su se distinguer par leur sérieux, leur gouvernance pragmatique et leur capacité à maintenir la stabilité dans leurs pays respectifs. Parmi ces figures politiques, cinq présidents émergent comme des modèles de sérieux et d’engagement dans la sous-région ouest-africaine. Il faut toutefois, noter qu’il ne s’agit pas d’un classement.

Patrice Talon – Bénin : Le visionnaire réformateur

Élu en 2016, Patrice Talon est devenu une figure incontournable de la politique béninoise. Ancien homme d’affaires, il a rapidement orienté son gouvernement vers des réformes ambitieuses visant à moderniser le pays. Son action se distingue par une volonté de renforcer l’État de droit, d’encourager les investissements étrangers et de lutter contre la corruption. Son sérieux est visible à travers son approche rigoureuse de la gouvernance et sa détermination à structurer l’économie béninoise.

Talon a su transformer son pays avec des réformes structurelles osées, notamment dans les secteurs de l’infrastructure, de l’énergie et du tourisme, entre autres. Malgré les critiques concernant certaines de ses politiques, son leadership pragmatique et son approche axée sur le développement restent des éléments appréciés par de nombreux béninois et observateurs.

Assimi Goita – Mali : Le discret défenseur de la souveraineté nationale

Assimi Goita, militaire de carrière devenu président après un coup d’État en 2021, a imposé un leadership ferme au Mali. Bien que son ascension au pouvoir ait été controversée, il a concentré ses efforts sur la stabilité du pays, en particulier face aux défis sécuritaires liés au terrorisme dans la région du Sahel. Son sérieux réside dans sa volonté de rétablir l’ordre et de préparer la transition vers des élections démocratiques, bien qu’il ait également été critiqué pour la prolongation de la période de transition.

Malgré les tensions internationales, Goita a également mis l’accent sur la souveraineté du Mali, cherchant à réduire l’influence des puissances extérieures, notamment de la France, tout en renforçant les partenariats avec d’autres pays africains, européens ou asiatiques, même si certains ne voient que la Russie.

Adama Barrow : Un président au service de la Gambie

Depuis son accession à la présidence de la Gambie en 2017 et réélu en 2021, Adama Barrow s’est imposé comme un dirigeant engagé en faveur du développement et de la stabilité de son pays. Barrow s’est démarqué par son engagement en faveur de la démocratisation de la Gambie. Sous sa gouvernance, le pays a consolidé ses institutions démocratiques, favorisé la liberté d’expression et renforcé la séparation des pouvoirs. Il a notamment soutenu la création d’une nouvelle Constitution visant à moderniser le cadre institutionnel du pays.

Conscient des défis économiques de la Gambie, Barrow a mis en œuvre des réformes pour diversifier l’économie, notamment en investissant dans l’agriculture, le tourisme et l’énergie. Son gouvernement a également attiré des financements étrangers pour moderniser les infrastructures, améliorer l’accès à l’électricité et renforcer le secteur éducatif. Sa gestion pragmatique et son attachement aux réformes en font une figure politique qui marque l’histoire de son pays, même si les défis restent légions.

Diomaye Faye – Sénégal : La gouvernance responsable du panafricaniste

Le Sénégal, considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique de l’Ouest, a bénéficié de l’engagement et du sérieux de Diomaye Faye. Bien que sa présidence soit encore en développement, Faye est perçu comme un leader dévoué à maintenir la stabilité et à promouvoir une économie forte. Avec une politique axée sur la lutte contre la pauvreté et la corruption, il a déjà démontré sa capacité à gérer les affaires publiques avec sérieux.

Faye s’efforce d’assurer un renforcement de la démocratie sénégalaise, dans un contexte régional où plusieurs pays sont confrontés à des défis politiques majeurs. Il travaille également à faire de son pays un Etat véritablement souverain sans passer par la case radicale avec certaines puissances, en l’occurrence, la France dont il a demandé avec douceur, le départ des forces.

José Maria Neves – Cap-Vert : L’artisan de la stabilité économique

José Maria Neves, élu président du Cap-Vert en 2021, incarne un leadership rigoureux et réfléchi. Ancien Premier ministre, il a contribué à transformer le Cap-Vert en un modèle de gouvernance démocratique et de développement durable. Son sérieux politique se manifeste par une gestion saine des ressources nationales, la promotion de l’éducation et de la santé, ainsi que son engagement en faveur des énergies renouvelables. En effet, le Cabo Verde, dont l’économie dépend du tourisme, a enregistré la croissance la plus rapide de la région, progressant de 10,5 %, contre 7 % en 2021.

Sous son mandat, le Cap-Vert a consolidé ses progrès économiques tout en renforçant ses relations internationales, particulièrement avec les pays européens et africains. Neves est vu comme un leader qui privilégie l’unité nationale et la stabilité économique, garantissant ainsi une gouvernance responsable. Bien qu’il ne soit pas très populaire dans la région, le Cap vert étant un des rares pays ne parlant pas le français en Afrique de l’ouest, José Maria Neves travaille à faire de son pays un havre de paix et une économie compétitive.

Les présidents Patrice Talon, Assimi Goita, Adama Barrow, Bassirou Diomaye Faye et José Maria Neves illustrent la diversité et la complexité de la politique en Afrique de l’Ouest. Chacun à sa manière, ces leaders ont su combiner sérieux, pragmatisme et vision pour conduire leurs pays dans un contexte régional marqué par l’instabilité et les défis socio-économiques. Bien que leurs styles de gouvernance varient, ils incarnent tous des figures fortes, déterminées à apporter des changements positifs dans leur région à travers leur pays respectif.

D’autres dirigeants en Afrique de l’ouest travaillent comme ils peuvent également pour développer leur pays. Cette analyse a pris en compte le pragmatisme et le sérieux mis dans les réformes les plus osées mais nécessaires pour les différents pays. L’analyse ne tient pas forcément compte de la place des pays en matière de PIB ou de croissance économique mais se base uniquement sur les qualité et le leadership des dirigeants.