Le Sommet de l’Union africaine s’ouvre à Addis-Abeba sur fond de crise en RDC

L’escalade du conflit en République démocratique du Congo dominera le sommet de l’Union africaine qui s’ouvre samedi, en l’absence du président de la RDC après que les forces soutenues par le Rwanda ont pris le contrôle d’une deuxième grande ville sur son territoire.
L’organisme composé de 55 pays se réunit dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, alors que l’Afrique est confrontée à des conflits dévastateurs en RDC et au Soudan, ainsi qu’aux coupes budgétaires du président américain Donald Trump dans l’aide au développement américaine, qui ont durement frappé certains pays du continent.
Les dirigeants africains représentent environ 1,5 milliard de personnes dans un organisme longtemps critiqué pour sa lenteur, son inefficacité et ses déclarations insensées.
Alors que le spectre d’une conflagration régionale s’élève dans l’est de la RDC et que les organismes internationaux tirent de plus en plus la sonnette d’alarme, l’UA a été critiquée pour son approche timide et les observateurs ont exigé une action plus décisive.
Les dirigeants d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe ont appelé le 8 février à un cessez-le-feu « immédiat et inconditionnel » dans les cinq jours, mais de nouveaux combats ont éclaté mardi.
Le président sortant de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré vendredi à l’AFP que « le cessez-le-feu doit être respecté », ajoutant qu’il y avait une « mobilisation générale » des nations africaines pour arrêter les affrontements.
Une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA consacrée au conflit s’est poursuivie tard dans la nuit de vendredi. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devrait s’adresser à l’ensemble du sommet samedi. Ni le président rwandais Paul Kagame ni son homologue congolais Félix Tshisekedi n’ont assisté à la réunion de vendredi.
AFP