Haïti : la capitale Port-au-Prince sur le point de tomber, les gangs avancent progressent rapidement

Les Haïtiens avertissent que la capitale du pays, Port-au-Prince, est sur le point de tomber complètement alors que les gangs armés continuent de progresser, déplaçant davantage de résidents alors qu’ils submergent les forces de sécurité.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 60 000 personnes ont fui leur domicile au cours du seul mois dernier. L’escalade de la violence a touché plusieurs quartiers, dont Delmas, Carrefour-Feuilles, Martissant, Fort National, Pétion-Ville et Tabarre, érodant les derniers quartiers sans gangs, détaille le Miami Herald.
La puissante coalition du gang Viv Ansanm a intensifié ses attaques, ciblant des habitations, des commerces, des églises et des médias. L’ambassade de France à Port-au-Prince a temporairement fermé ses portes vendredi en raison de sa proximité avec les combats en cours, a ajouté le média.
Les organisations humanitaires peinent également à fonctionner. Médecins sans frontières a suspendu samedi ses activités à son hôpital d’urgence du quartier de Turgeau après l’arrivée de groupes armés à quelques mètres de l’établissement.
Pour ajouter à l’instabilité, un policier kenyan a été abattu mardi alors qu’il était déployé dans le cadre de la mission de sécurité multinationale visant à aider les forces locales.
Malgré le déploiement récent de près de 1 000 membres des forces de sécurité multinationales, celles-ci n’ont pas réussi à endiguer la violence. Les vagues d’attaques de la semaine dernière ont paralysé la capitale, provoquant des destructions et des déplacements massifs de population.
Parallèlement, les dirigeants politiques haïtiens restent divisés, les responsables étant davantage préoccupés par les conflits internes que par la coordination sécuritaire. La dégradation de la situation remet en question les projets de référendum constitutionnel en mai et d’élections générales en novembre.