L’Angola ne veut plus être médiateur clé de l’Union africaine dans la crise en RDC

L’Angola ne veut plus être médiateur clé de l’Union africaine dans la crise en RDC
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L’Angola a mis fin à son rôle de médiateur clé de l’Union africaine entre les rebelles congolais du M23, le gouvernement de la République démocratique du Congo et le Rwanda, a annoncé lundi le bureau du président, au milieu de la frustration suscitée par l’échec récent des pourparlers directs entre les rebelles et Kinshasa.

Dans un communiqué, le bureau du président angolais a cité le rôle du président João Lourenço en tant que président de l’Union africaine, qu’il a assumé en février, comme son principal objectif pour l’avenir.

Cette annonce fait suite à l’échec de la dernière tentative de négociation directe entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais, prévue le 18 mars à Luanda, capitale angolaise. Les rebelles, au cœur du conflit dans l’est du Congo, ont annulé leur participation, invoquant les sanctions imposées par l’Union européenne à plusieurs de leurs hauts dirigeants.

« Deux mois après avoir pris la présidence de l’Union africaine, l’Angola considère qu’il est temps de se libérer de la responsabilité de médiateur de ce conflit à l’est de la RDC qui lui a été confiée », indique le communiqué.  Avec la Commission de l’Union africaine, un travail sera fait pour que nous puissions trouver, dans les prochains jours, le chef d’État d’un pays qui puisse assumer ce rôle de médiateur du conflit entre la RDC et le Rwanda, qui sera soutenu, bien sûr, par les pays de la SADC, de la Communauté de l’Afrique de l’Est, et les facilitateurs désignés du conflit. »

Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a reconnu le leadership de l’Angola dans le soutien au dialogue sur la crise dans l’est du Congo à travers le processus de Luanda.

Dans une déclaration la semaine dernière, Youssouf a félicité Lourenço pour son engagement soutenu et son engagement en faveur du dialogue, de la désescalade et du renforcement de la confiance entre les parties.

Grâce à ses efforts de médiation, le président Lourenço a réussi à convaincre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 prétendument soutenus par le Rwanda d’engager des pourparlers directs, une position initialement opposée par le président congolais Félix Tshisekedi.

Le 30 juillet 2024, une réunion ministérielle sur la situation sécuritaire et de paix dans l’est du Congo a abouti à un cessez-le-feu dans la capitale angolaise Luanda à partir du 4 août de la même année. La semaine dernière, le président congolais Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame ont eu des entretiens surprise à Doha, la dernière rencontre depuis que le M23 a pris les capitales provinciales de Goma et Bukavu cette année. Les pourparlers ont été négociés par l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani.

En moins de trois mois, le nombre de Congolais fuyant le conflit vers les pays voisins a grimpé à plus de 100 000, a annoncé vendredi l’ONU.

AA

admin

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