« Je ne plaisante pas », Donald Trump veut briguer un troisième mandat à la tête des Etats-Unis

Donald Trump a réitéré dimanche sa suggestion selon laquelle il pourrait briguer un troisième mandat à la présidence des États-Unis, a rapporté NBC News, ce qui défierait la limite de deux mandats stipulée dans la Constitution américaine.
Lors d’un appel téléphonique dimanche matin avec NBC News, Trump a déclaré : « Je ne plaisante pas », lorsqu’on lui a demandé de clarifier une remarque sur la recherche d’un autre mandat, ajoutant : « Il existe des méthodes pour y parvenir ». Le milliardaire de 78 ans a souvent suggéré qu’il pourrait exercer plus de deux mandats, mais les remarques de dimanche étaient les plus concrètes en termes de référence aux plans pour atteindre cet objectif.
Trump a lancé sa deuxième présidence avec une offensive sans précédent sur le pouvoir exécutif, en utilisant l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, pour démanteler des pans entiers du gouvernement, et a déclaré que ses partisans en voulaient encore plus. « Beaucoup de gens veulent que je le fasse », a déclaré Trump à NBC News dimanche. « Mais je leur dis en gros que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, vous savez, nous en sommes encore au tout début de notre mandat. »
Modifier la constitution américaine pour permettre un troisième mandat présidentiel nécessiterait une majorité des deux tiers à la Chambre des représentants et au Sénat, ce que le Parti républicain de Trump ne possède pas. Trump a déclaré qu’il était « bien trop tôt pour y penser », mais a déclaré à NBC qu’on lui avait présenté des plans qui lui permettraient de briguer sa réélection.
Lorsque NBC a interrogé Trump sur un scénario possible dans lequel le vice-président JD Vance se présenterait à la présidence puis abdiquerait son rôle au profit de Trump, le président américain a déclaré que « c’est une » méthode. Il a ajouté qu’il y en avait d’autres, mais a refusé de donner plus de détails.
Si Trump ne s’adresse pas au Congrès pour proposer un amendement constitutionnel, il devra obtenir le soutien des deux tiers des 50 États du pays pour convoquer une convention constitutionnelle qui proposerait des modifications à la charte. Qu’il passe par le Congrès ou par les États, il faudrait alors la ratification des trois quarts de tous les États. Ces deux voies semblent peu probables, compte tenu du nombre actuel d’États et de sièges au Congrès sous contrôle républicain.