L’Egypte renforce son dispositif militaire dans le Sinaï sur fond de tensions avec Israël
Les tensions diplomatiques se sont intensifiées entre l’Egypte et Israël suite à une série d’objections formelles de responsables israéliens concernant les déploiements militaires égyptiens dans la péninsule du Sinaï.
Selon des sources diplomatiques, Israël a exprimé son inquiétude face à l’expansion de l’infrastructure militaire de l’Égypte, aux déploiements importants de troupes et à l’introduction d’armes lourdes dans la région, des équipements que les responsables de la défense israélienne qualifient de disproportionnés par rapport aux opérations de lutte contre le terrorisme.
Le gouvernement égyptien a fermement rejeté ces objections, les qualifiant d’atteinte à la souveraineté égyptienne et de non-reconnaissance des défis sécuritaires légitimes le long de la frontière. Dans une déclaration à ses partenaires internationaux, Le Caire a souligné que son déploiement militaire constituait une réponse nécessaire à la détérioration de la situation sécuritaire à Gaza.
« Ces mesures de sécurité sont des aspects non négociables de notre cadre de sécurité nationale », a déclaré un haut responsable de la défense égyptienne s’adressant à Libya Express sous couvert d’anonymat en raison de la nature sensible de l’information.
Les autorités égyptiennes auraient informé les responsables américains de leur projet de renforcement des installations militaires et de sécurité dans le nord et le centre du Sinaï. Des sources gouvernementales indiquent que si certains projets d’expansion sont encore au stade de la planification, d’autres ont déjà commencé à être mis en œuvre dans le cadre d’une stratégie globale de sécurité des frontières.
Le Caire a également exprimé d’importantes inquiétudes humanitaires, avertissant que les restrictions imposées par Israël à l’aide humanitaire entrant dans Gaza pourraient potentiellement pousser des civils désespérés vers la frontière égyptienne. Des conseillers politiques de haut rang au Caire seraient en train d’élaborer des plans d’urgence si une telle crise humanitaire se matérialisait.
Malgré l’escalade rhétorique, les voies diplomatiques entre les deux pays restent ouvertes. « Le traité de paix demeure un pilier de la stabilité régionale », a souligné un analyste politique basé au Caire. « Les désaccords actuels, bien que graves, sont traités selon les protocoles diplomatiques établis. »
Ni le ministère israélien des Affaires étrangères ni le bureau présidentiel égyptien n’ont publié de déclarations officielles concernant l’échange diplomatique au moment de la mise sous presse.
Libyan Express
