Les pays de l’AES rappellent leurs ambassadeurs en Algérie après l’abattage d’un drone malien par Alger

Après que l’Algérie a abattu un drone de l’armée malienne estimant qu’il se trouvait dans son espace aérien, le Mali a rejeté cette version de l’histoire accusant Alger d’avoir abattu l’appareil alors qu’il se trouvait encore sur le territoire malien. Bamako, avec les autres pays membres de l’AES, ont condamné cet acte le qualifiant d’hostile et ont pris des mesures radicales pour exprimer leur colère. Dans un communiqué dimanche, les pays de la Confédération des Etats du Sahel (AES) ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs à Alger.
« Le Collège des Chefs d’État de la Confédération AES regrette la destruction d’un drone des Forces Armées et de Sécurité de la République du Mali, immatriculé TZ-98D, suite à un acte d’hostilité du régime algérien, dans la nuit du 31 Mars au 1er Avril 2025, à Tin-Zaouatène, cercle d’Abeibara, dans la région de Kidal », a indiqué le communiqué de l’AES lu à la télévision malienne dimanche.
Le communiqué rapporte également que « cet incident est d’autant plus grave, qu’il ressort des conclusions de l’enquête, que la destruction du drone a empêché la neutralisation d’un groupe terroriste qui planifiait des actes terroristes contre l’AES ».
« Le Collège des Chefs d’État de la Confédération de l’AES condamne avec la plus grande énergie cet acte irresponsable du régime algérien, en violation du droit international et à rebours des relations historiques et fraternelles entre les peuples de la Confédération AES et le peuple algérien. En outre, le Collège des Chefs d’Etat de l’AES décide de rappeler pour consultations les Ambassadeurs des États membres accrédités en Algérie », soutient le communiqué.