AES : « nous voulons assurer nous-mêmes la sécurité de nos pays » – Abdoulaye Diop
Intervenant samedi lors du forum diplomatique d’Antalya, en Turquie, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a exprimé devant ses pairs, les ambitions du gouvernement auquel il appartient pour le Mali. Selon lui, il s’agit d’avoir en main, les clefs de la défense du pays.
Diop souligne que, ce n’est pas d’hommes dont ont besoins les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), mais plutôt d’équipements, pour assurer leur défense et leur sécurité. « Nous voulons sortir de la dépendance pour pouvoir assurer nous-mêmes la sécurité de nos pays », a-t-il déclaré, cité par Sputnik.
Au cours de ces dernières années, « certaines puissances occidentales ont pratiquement mis des embargos sur nos pays qui ne peuvent pas accéder à ces équipements pour assurer notre défense ». C’est pourquoi Bamako s’est tourné vers la Turquie, vers la Chine, vers la Russie, « qui nous permettent d’acquérir ces équipements », a expliqué le chef de la diplomatie malienne.
Il s’en est également pris aux Nations unies qui, selon lui, a pour rôle de sauver des vies. Mais « qu’est-ce que les Nations Unies ont fait pendant dix ans dans nos pays pour pouvoir lutter contre le terrorisme? Zéro.
« Pendant dix ans, le Mali ne contrôlait pas plus de 40 à 50% de son territoire. Depuis le départ de la MINUSMA, il a pu les récupérer. « Ça ne veut pas dire que le terrorisme est fini. Mais nous voyons une amélioration qualitative aujourd’hui. » « Nos armées, trois armées, travaillent ensemble comme une seule armée ». Au-delà de ça, une force unifiée sera mise en place comme une armée intégrée, a soutenu Diop.
