Togo : l’opposition et la société civile exigent la démission immédiate de Faure Gnassingbé

Dans une déclaration conjointe publiée ce jeudi, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), les Forces Démocratiques pour la République (FDR) et des organisations de la société civile, dont le Front Citoyen Togo Debout et Novation Internationale, ont lancé un appel vibrant à la démission du président du Conseil des ministres, Faure Essozimna Gnassingbé. Citant une « dérive autoritaire » marquée par « l’imposture et la terreur d’État », les signataires dénoncent une gouvernance gangrénée par la corruption, les violences politiques et une inégalité croissante.

S’appuyant sur l’article 150 de la Constitution de 1992, ils appellent le peuple togolais à « désobéir et s’organiser » face à une autorité jugée illégitime. La déclaration salue le courage de la Conférence des Évêques du Togo, qui avait dénoncé en mai les abus du régime, et met en avant une jeunesse contestataire, incarnée par des figures comme Sokpor Sittsope (Afectio) et Tchala Essowè Narcisse (Aamron).

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Face à la répression des manifestations des 5 et 6 juin, les signataires appellent à un sursaut patriotique dès le 23 juin 2025, promettant des actions coordonnées. Ils interpellent également la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne et l’ONU, les exhortant à cesser de soutenir un régime qu’ils accusent de bafouer la démocratie.

Ce cri de ralliement pourrait marquer un tournant dans la crise politique togolaise, alors que la contestation gagne en ampleur. Toutefois, ce genre d’appel n’est pas le premier dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest et pourrait n’être que de simples discours pour le pouvoir en place.