Bénin – Terrorisme: les forces spéciales neutralisent plusieurs terroristes dans des opérations offensives
Le nord du Bénin, particulièrement le département de l’Alibori, est devenu un théâtre d’opérations crucial dans la lutte contre les groupes terroristes opérant à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger. L’armée a mené des opérations offensives et dementelé des bases terroristes dans la région.
Selon les informations, le 24 juin 2025, une opération d’envergure menée par les Forces Spéciales Béninoises a permis de démanteler une base terroriste dans des localités de l’Alibori. Le bilan de cette intervention est significatif : six terroristes neutralisés et des armes saisies, marquant un coup dur pour les groupes armés. Quelques jours plus tard, le 28 juin, une nouvelle offensive ciblant une base terroriste en cours d’établissement a abouti à l’élimination de plusieurs assaillants, ainsi qu’à la saisie d’armes et de motos, sans aucune perte du côté des Forces Armées Béninoises (FAB).
Ces succès s’inscrivent dans le cadre de l’opération Mirador, lancée en 2022 pour contrer l’expansion des groupes djihadistes, notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Depuis 2019, le Bénin fait face à une menace croissante dans ses régions septentrionales, avec des incursions transfrontalières en provenance du Sahel. Selon les autorités, plus de 80 attaques ont été recensées depuis 2021 dans les départements de l’Alibori, de l’Atacora et du Borgou, zones isolées et boisées comme les parcs nationaux de la Pendjari et du W, propices aux activités des groupes armés.
L’opération Mirador mobilise environ 3 000 soldats et s’appuie sur une stratégie offensive, incluant des patrouilles, des embuscades et un renforcement du renseignement. Le Bénin a également investi dans la modernisation de ses forces, avec l’acquisition de drones, d’équipements de pointe et un soutien international, notamment de l’Union européenne qui a débloqué 47 millions d’euros en 2024 pour renforcer les capacités des FAB.
Cependant, la lutte reste complexe. Les groupes djihadistes exploitent les tensions ethniques et sociales, notamment en tentant de recruter parmi les communautés peules, et profitent des failles dans la coopération régionale, aggravées par les tensions avec le Niger et le Burkina Faso. Malgré ces défis, l’approche holistique du Bénin, combinant réponse militaire et projets de développement comme ceux de l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (Abegief), vise à renforcer la résilience des populations locales.
Ces récentes opérations dans l’Alibori témoignent de la détermination des Forces Spéciales Béninoises à sécuriser le territoire national et à empêcher l’installation durable de groupes terroristes, tout en préservant la stabilité régionale.
