Gabon : « fouettés, électrocutés, noyés, battus », Sylvia et Noureddin Bongo sortent du mutisme

Gabon : « fouettés, électrocutés, noyés, battus », Sylvia et Noureddin Bongo sortent du mutisme
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Dans une déclaration commune publiée ce jeudi 3 juillet 2025 sur les réseaux sociaux, Sylvia Bongo Valentin et son fils aîné, Noureddin Bongo Valentin, brisent le silence sur les 20 mois de détention qu’ils affirment avoir endurés à Libreville, après le coup d’État d’août 2023 qui a renversé le président Ali Bongo. Exfiltrés du Gabon il y a quelques semaines grâce à l’intervention de la communauté internationale, notamment de l’Union africaine, ils accusent les nouvelles autorités gabonaises de graves exactions et annoncent leur intention de porter l’affaire devant la justice française.

Selon leur témoignage, Sylvia et Noureddin auraient été soumis à des tortures répétées par des militaires proches du président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Ils décrivent des actes d’une extrême violence : « fouettés, électrocutés, noyés, battus et bien pire ». Ils affirment détenir des « preuves audios et vidéos irréfutables » de ces maltraitances, qu’ils comptent remettre à la justice française, où une enquête a été ouverte sur les mauvais traitements subis durant leur captivité, tant à la prison centrale de Libreville qu’au sous-sol du palais présidentiel.

Sous la contrainte, ils auraient été forcés de signer des documents, dont certains les obligeaient à garder le silence sur « la terreur et l’injustice » subies, ainsi que des actes de cession des biens familiaux, prétendument redistribués aux proches du pouvoir. Face à ce qu’ils qualifient de tentative de « légalisation » de leur détention arbitraire et de la saisie de leurs biens, Sylvia et Noureddin soupçonnent les autorités gabonaises de préparer un procès par contumace pour entériner ces abus. Ils dénoncent un « faux procès » orchestré par une justice gabonaise qu’ils jugent inféodée au pouvoir.

« Nous ne nous tairons pas face à la terreur et à l’injustice », martèlent-ils, déterminés à défendre leur cause publiquement. « Le sort réservé à notre famille est d’une cruauté criminelle », ajoutent-ils, promettant de se battre pour que la vérité éclate et que justice soit rendue. Leur déclaration marque un tournant dans leur combat, alors qu’ils entendent s’appuyer sur la communauté internationale et les preuves en leur possession pour faire reconnaître les violations dont ils se disent victimes.

Ce témoignage, s’il est corroboré, pourrait embarrasser les autorités de transition gabonaises et relancer le débat sur la légitimité du coup d’État de 2023, tout en mettant en lumière les défis de la justice et des droits humains dans le pays.

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